CHAPITRE 1 *PARTIE 1*
Et voilà!!! J'ai commencé une nouvelle histoire! J'espère que ça vous plaira! Et encore! Ce n'est que le début! La partie 2 du chapitre 1 arrivera lors de ma semaine de publication,, accompagnée d'une ou deux illustrations (je compte mettre une, deux ou trois illustrations par chapitre)! Et puis, après plusieurs chapitres, Lucile Emma se joindra à moi pour écrire cette histoire! Sur ce, bonne lecture!
En
face de moi se trouve un garçon d'environ seize ans. Il a des cheveux
qui lui arrivent en dessous des oreilles, ébouriffés en pics et noirs,
hormis deux ou trois mèches bleu électrique. Ses yeux aux iris vertes
possèdent des cils longs et épais, tout aussi bleus que les quelques
mèches qui ornent son crâne comme une couronne. Son nez droit et sa
bouche fine donnent à son visage un aspect délicat. Pourtant, il ne
l'est pas du tout. Ce gars c'est Lomiédo, le kaïd du Lycée. Les plus
jeunes élèves le craignent, les plus vieux le respectent. Ce gars c'est
moi.
Je soupire et je caresse mes mèches bleu vif. Et merde.
J'ai toujours su que je n'étais pas normal.
Au
départ, tout allait bien. Et mes cheveux étaient parfaitement et
entièrement noirs. Et puis, à six ans, ces quelques mèches qui sont
désormais bleues sont devenues encore plus noires que les autres. J'ai
alors commencé à développer une sorte de "super pouvoir". J'arrivais à
déplacer des objets par la pensée. Je me suis alors mis à faire des
farces de mauvais goût et à m'entraîner à utiliser ce pouvoir afin de
réussir à faire des choses encore plus osées, mais en ne révélant jamais
à personne ce que j'arrivais à faire. Je préférais garder ce phénomène
magique pour moi tout seul. Et puis, si tout le monde était au courant
de ce que je pouvais faire, mes blagues n'auraient plus aucun, intérêt,
on saurait immédiatement que c'était moi. Et je ne voulais pas terminer
en laboratoire à subir des expériences douteuses.
Le temps a passé et j'ai continué mes farces, trouvant à chaque fois une blague plus pire que la précédente.
Et le jour de mes dix ans, mes mèches plus noires sont devenues rouges.
Et
là, en plus de la télékinésie, j'ai pu faire apparaître du feu. Vous
imaginez le niveau de bêtises possibles! Le seul inconvénient, c'est que
je me suis fait engueuler par ma mère pour m'être "teint les cheveux".
Hier encore, mes mèches étaient rouges.
Et ce matin, en me levant elles étaient bleu électrique.
Je
m'arrache a la contemplation de mes drôles de cheveux, et, pendant que
je termine de faire mon sac de cours en rassemblant les quelques
derniers livres qui sont éparpillés sur mon lit, je me pose la question:
"quel pouvoir vais-je découvrir cette fois?"
Et
au moment où je pense ça, le mur et les objets et meubles qui sont face
à moi deviennent transparents, laissant apparaître mon père qui
s'affaire dans la cuisine.
Le pouvoir de voir à travers la matière, donc. Mouais, c'est pas mal.
Soudain, ma main qui est appuyée sur mon lit s'enfonce dedans comme si...
...comme si elle le traversait!
Ça alors! Ma main s'est enfoncée dans le matelas jusqu'au coude!
Le pouvoir de voir à travers la matière ET de la traverser! Là, c'est carrément génial.
J'essaye
de sortir de ma chambre sans ouvrir la porte -je dis bien J'ESSAYE.
Comme je ne maîtrise pas encore bien mon pouvoir étant donné que je
viens à peine de le découvrir, je n'y arrive pas et la seule chose que
je fais c'est de me prendre la dite porte en pleine figure-, et je me
dirige en jubilant vers la cuisine.
-Salut P'pa, salut M'man! je m'exclame en entrant.
Mon père détourne un instant le regard de ses œufs brouillés Pour m'adresser un pâteux "B'jour" et un petit sourire.
Je me dirige vers le salon, où ma mère lit tranquillement un livre, dans son fauteuil roulant.
Ça
fait trois ans qu'elle est comme ça, immobilisée à cause d'un accident
de voiture. La voir ainsi me fait toujours mal au cœur. Mais je
m'efforce toujours de le cacher. Après tout, au Lycée je suis un kaïd.
-Déjà sur un livre? je lui demande.
Elle me sourit et me répond gentiment:
-Je n'ai que ça à faire de toute façon.
Puis son sourire se fige et disparaît.
-Bon
sang! Tu as changé de teinture? me rabroue-t-elle. C'était déjà assez
moche en rouge, mais alors là, c'est parfaitement horrible!
Je lui adresse un sourire énigmatique et je tourne les talons, me dirigeant vers la cuisine.
-Satanés trucs qui empoisonnent les enfants, marmonne ma mère.
Je rigole doucement.
***************
Je passe le vieux portail du Lycée Jean-Moulin avec entrain, un grand sourire aux lèvres. Nouveau pouvoir, nouvelles bêtises.
Effrayer
un prof en traversant le mur de sa salle, un masque digne des pires
films d'horreurs Hollywoodiens sur le visage? Pourquoi pas.
Mon
sourire s'agrandit encore, même si je me rembrunit un peu, étant donné
que je n'ai toujours pas réussi à utiliser mon pouvoir correctement, si
ce n'est la fois où je l'ai découvert.
-Hey! Lomiédo! C'est rare de te voir sourire comme ça quand tu rentre dans le bahut!
Je tourne la tête vers celui qui vient de m'aborder aussi impertinemment.
James, évidemment.
Mon
meilleur ami se dirige vers moi, un grand sourire aux lèvres. Les
élèves s'écartent de lui sur son passage. Pas étonnant, avec sa carrure
d'athlète, son cou de taureau et ses cheveux en brosse, James a tout
pour faire peur.
A ses côtés, marchant dans un déhanché exagéré se trouve Coralie, la pire des fashion-victimes qui ait jamais existé.
La brune au maquillage parfait et au corps de rêve se jette dans mes bras en poussant un cri d'exclamation.
-Lomiédo!!
s'exclame-t-elle de sa voix mielleuse, ce week-end sans toi a été une
véritable torture! Tu m'as beaucoup manqué tu sais?
Je soupire avec exaspération. Coralie s'est mise en tête de me séduire et de sortir avec moi par n'importe quel moyen.
-Tiens?
je fais semblant de m'étonner, tu n'as pas encore jeté ton dévolu sur
un autre garçon? C'est rare que tu séduis un garçon plus d'une semaine.
Elle fait une moue boudeuse.
-Ce n'est pas gentil ça! me réprimande-t-elle.
Puis, plantant ses ongles manucurés à la perfection des mes épaules, elle ajoute à voix basse:
-Et puis, plus le bétail résiste, plus le chasse est intéressante.
Elle tourne les talons et repars vers ses copines en balançant ses hanches de gauche à droite avec beaucoup d'entrain.
C'est ça que je n'aime pas chez elle. Elle nous considère tous comme des animaux qu'elle peut exploiter à sa guise.
James, qui a observé la scène avec beaucoup d'intérêt s'approche de moi et me murmure à l'oreille:
-T'es dingue mec! Perso, si une meuf pareille me draguait, j'hésiterais pas deux fois!!
-Pas mon genre de fille, je lui répond en partant vers les casiers qui se situent sous le préhaut.
-C'est quoi ton genre de fille alors? me demande mon ami en me rattrapant.
Je m'arrête.
-Je n'y ai jamais réfléchi.
C'est
vrai ça... C'est quoi mon genre de fille? Je n'ai jamais été amoureux
de toute ma vie, les filles de mon âge ne m'ont jamais intéressé. Et ça
ne m'intéresse toujours pas d'ailleurs.
J'ouvre mon casier et j'y engouffre mes cours de l'après-midi au moment où la sonnerie retentit.
Au
moment où je me dirige vers la salle de mon premier cours de la journée
avec la ferme intention de commencer par une farce de mauvais goût, le
ciel qui, jusque là était ensoleillé et sans nuage se voile. Non, en
fait c'est comme si le soleil disparaissait.
"Une éclipse?" je me demande. "On a pas étés prévenus!"
Je garde fermement mes yeux par terre, jusqu'à ce que les premiers cris retentissent.
Je regarde autour de moi et je constate que plusieurs élèves regardent le ciel en hurlant. Les imbéciles!
Et
puis c'est là que je me rends compte que ce ne sont pas des cris de
douleurs qu'ils poussent. Ce sont des cris de frayeur. Et c'est la peur
qui se lit dans leurs yeux.
Je regarde le ciel à mon tour et je hurle à mon tour.
Bien
vite, tout le monde dans la cour et aux fenêtres des bâtiments se met à
pousser des cris d'effroi, le regard tourné vers le ciel.
Je m'étais trompé. Ce n'est pas la lune qui cachait le soleil.
Mais un gigantesque vaisseau spatial qui se dirige droit sur nous!
Ce
n'est pas un vaisseau comme on en voit des les films, ces drôles de
soucoupes qui descendent en tournant, des petits martiens verts à leur
bord. Non, c'est un énorme bâtiment triangulaire d'au moins cent mètres,
amas de toute sortes de choses dont j'ignore le nom et la fonction.
Tout
ceux qui étaient persuadés que les extra-terrestres existaient et
viendraient un jour nous rendre visite ont dû pousser des cris de joie.
Mais leur bonheur serait de courte durée. Car ce qui allait arriver
marquerait à jamais les mémoires.
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