VII
– Une journée de cours pas comme les autres
Le
lendemain matin, Diane fut réveillée par un hurlement. Elle se
redressa net sur son matelas et regarda autour d'elle.
Brume
était debout sur son lit et tremblait comme une feuille.
- Qu'est-ce qui se passe ?, interrogea Diane d'une voix endormie
- Une... une araignée énorme s'est cachée sous mon lit !, répondit son amie
- Sans blague ? Toi, la fille qui n'a peur de rien, qui prend tout le monde de haut, perd ses moyens devant une petite araignée ?
- Elle... elle n'est pas si petite que ça ! Je viens de te dire qu'elle est énorme !!
- Ok, ok... On va voir ça...
Diane
se mit à quatre pattes sous le lit et s'exclama :
- Ah oui ! C'est un beau morceau qu'on a là ! Elle doit faire au moins cinq millimètres !
- C'est pas drôle., ronchonna Brume
Diane
ressortit avec l'araignée dans sa main.
- Tu veux la voir ? Elle est magnifique !
- NON !!! Débarrasse moi d'elle, plutôt !
Diane
fit tomber l'araignée sur le sol et l'écrasa avec un livre.
- MAIS T'ES PAS BIEN ?! C'EST MON LIVRE PREFERE !!!, hurla Brume
- Toi, t'es jamais contente., se contenta de dire Diane en haussant les épaules
En
sortant de la chambre de Brume, les deux jeunes filles se rendirent
compte que le dortoir pour filles était désert. Probablement parce
que toutes les filles avaient peur de Diane.
- On mange tout le temps au réfectoire ?, questionna Diane à son amie. Même au p'tit-dèj' ?
- Oui.
- Pffffff... Je vais devoir me coltiner le regard de tout le monde !
Brume
soupira.
- Il n'y a que ça qui te tracasse ? Je te signale que d'après la prophétie, tu vas tuer tout le monde et toi tu penses à ta petite personne que tout le monde va regarder bizarrement ! Je rêve !
Et
Brume s'en alla d'un pas rageur.
« Génial
! », pensa Diane. « Il ne manquait plus que ça ! »
L'adolescente
choisi finalement de prendre une barre de céréales et une briquette
de jus de pomme dans un distributeur et de la manger dans un coin.
Elle
trouva un banc et s'y assit. Après quelques minutes de dégustation
un garçon qui devait être en seconde se planta devant elle.
- Hé, toi. T'es qui ? J'tai jamais vue dans le coin. T'es nouvelle ?, aboya-t-il
- Oui., répondit Diane
- Et ben, vire de là. C'est mon banc, à moi et mes potes !
La
jeune fille sentit la colère monter en elle. D'habitude, personne ne
venait lui chercher des noises car tout le monde savait que quand
elle s'énervait, ça pouvait causer de gros dégâts.
- Figure toi que ce banc n'appartient à personne. Ni à toi ni à moi. Ni à tes petits copains.
- Vous avez vu comment elle me parle, les gars ?
Ses
amis hochèrent la tête. L'un d'eux proposa :
- Tu pourrais lui filer un de tes crochets du droit ! Mais en même temps, se serait dommage d'abîmer un si joli visage...
- Qu'est ce qu'on fait alors ?, demanda le garçon
Tous
ses amis hurlèrent : « LE CROCHET ! LE CROCHET ! »
Diane
soupira et se leva, essayant de contenir sa colère. Elle voulu s'en
aller. Mais le garçon de seconde l'attrapa par le bras et lui dit :
- T'as entendu ? Tu vas le regretter !
Le
garçon commença à lever sa main pour la frapper quand soudain il
s'abattit par terre, les pupilles révulsées, le teint blanc.
Ses
amis crièrent d'effroi. Et ils comprirent.
La
jeune fille qu'ils voulaient attaquer était celle de la prophétie.
Celle qui allait tous les tuer.
A
bientôt pour la suite !
Nadeshiko
Ogura