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dimanche 12 février 2017

Purple World - IV

IV

Un deuil fut organisé pour la mort de Beatriz. Tous les Anormaux présentèrent leurs condoléances à Faza qui était désormais orpheline. Son père avait été tué par ZAKOP trois ans après l'apparition de l'effroyable maladie.
Le père de Jules et Julio lui proposa de venir vivre chez eux pour le temps qu'elle souhaitait. Ce qu'elle refusa. Elle voulait être seule et réfléchir. Qu'allait-elle faire maintenant ? Qui avait tué sa mère ? Elle connaissait tout le monde et avait confiance en eux. Alors qui ? Un humain descendu d'un des vaisseaux ? Non, impossible. Il n'aurait pas pu toucher le sol. Et qu'est-ce que ça lui aurait apporté ?
Quand elle rentra chez elle, son premier réflexe fut de demander : « Qu'est-ce qu'on mange ce soir, m'man ? ». Elle ne reçut pas de réponse. Alors, elle prit connaissance de l'effroyable vérité; sa mère était bel et bien morte. Faza se mit à pleurer, autant de rage que de tristesse. Elle pleura toutes les larmes de son corps.
Pleurer la fatigua énormément. Alors elle s'endormit.

Quand elle se réveilla, la chaise sur laquelle s'était endormie Faza était en feu. Elle se leva à une vitesse incroyable, par peur d'être brûlée. Comment cette chaise avait-elle pu se mettre en feu ? Quelqu'un l'avait-elle allumée alors que Faza dormait dessus ? Un... attentat à sa vie ? C'était tout bonnement impossible, à l'heure qu'il est, la jeune fille serait déjà décédée brûlée ! Décidément, cette journée s'avérait pleine de mystères...
L'adolescente alla chercher un seau et le rempli d'eau. Quand elle le reversa sur la chaise en feu, ce dernier ne s'éteignit pas. Elle répéta l'opération plusieurs fois mais le résultat était toujours le même : le feu continuait à brûler malgré les vingt litres d'eau que Faza avait utilisés pour atténuer le feu. « Ces flammes ne sont décidément pas normales... », pensa la jeune fille. Il était vrai que depuis le début de « l'incendie » deux phénomènes n'avait pas échappés à Faza : logiquement, tout objet de bois ayant été sous le feu depuis plus de cinquante minutes (voir même plus) aurait été réduit en cendres, et, d'autant plus étrange, les flammes étaient bleues !

Faza tenta quelque chose que personne n'aurait osé. Elle mit sa main au feu. Elle s'attendit à ce que le feu la brûle, la fasse souffrir, mais non. Ces flammes étaient d'une douce tiédeur, bienveillantes et apaisantes. Comme si elles voulaient la réconforter. Alors, l'adolescente s'assit sur la chaise et se laissa envelopper par ce feu si agréable, si doux. Puis elle se rendormit. De toute manière, que pouvait-elle faire d'autre ? Pleurer ? Se lamenter sur son triste sort ? Non. Il valait mieux dormir que souffrir.

Souffrir ?
Faza ne se doutait pas que dormir était bien pire que souffrir. Bien pire...

A Suivre...

Nadeshiko Ogura
N. O